JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago <h2>JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction)</h2> fr-FR secretariatcgo@gmail.com (Le Rédacteur en Chef) leopold.diouf@ucad.edu.sn (Leopold Birame DIOUF) sam., 13 avril 2024 14:13:53 +0000 OJS 3.1.2.1 http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss 60 MARIAGE PRECOCE EN MILIEU URBAIN A BANGUI (CENTRAFRIQUE) : ENJEUX ET REALITES http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/154 <p><strong>Introduction&nbsp;:</strong> en Afrique, les différentes campagnes de lutte contre le mariage précoce ont conduit un recul progressif de l’âge d’entrée en union. Il s’agissait de déterminer les interactions entre le recul de l’âge de la première union et la maternité.</p> <p><strong>Méthodologie&nbsp;: </strong>il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive menée durant 3 mois auprès des femmes issues de milieux socioculturels divers de la ville de Bangui.</p> <p><strong>Résultats&nbsp;: </strong>426 femmes ont été interviewées. Dans 49,8% des cas elles avaient atteint le niveau supérieur d’instruction. L’âge moyen de la première union était de 21,6 ans. Dans 17% des cas, les femmes enquêtées n’avaient pas d’enfants. &nbsp;Les raisons évoquées par celles n’ayant pas d’enfant étaient principalement l’infertilité du couple, suivie de l’utérus fibromateux et des complications d’avortements provoqués. Le risque de ne pas avoir d’enfant était associé à un recul de l’âge de la première union à partir de 25 ans (p&lt;0,05).</p> <p><strong>Conclusion&nbsp;: </strong>le recul de l’âge d’entrée en union à partir de 25 ans entraine un risque sur la maternité. Il convient de développer des initiatives de santé préventive basées sur l’importance à avoir des enfants au moment opportun.</p> Thibaut SONGO-KETTE GBEKERE Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/154 sam., 13 avril 2024 13:51:49 +0000 VÉCU DE L’ACCOUCHEMENT AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE YALGADO OUEDRAOGO (CHU-YO) : ENQUÊTE AUPRÈS DES ACCOUCHÉES RÉCENTES http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/148 <p><strong>Objectif</strong> : étudier le vécu de l’accouchement chez les accouchées récentes dans le Département de Gynécologie- Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) afin de développer des actions d’amélioration de l’expérience de l’accouchement.</p> <p><strong>Méthodologie</strong> : il s’est agi d’une étude transversale mixte à visée descriptive et analytique avec un recueil prospectif des données sur la période allant du 2 Juin au 2 Septembre 2022. L’étude a été réalisée dans le Département de Gynécologie - Obstétrique du CHU-YO au Burkina Faso. Il s’est agi d’une enquête menée auprès 384 accouchées récentes pour la partie quantitative et 33 accouchées récentes pour la partie qualitative. Dans cette étude, l’accouchée récente est celle qui est dans les 48 heures du post-partum.</p> <p><strong>Résultats</strong><strong> :</strong> l’âge moyen des enquêtées était de 27,29 ± 6,58 ans. Le pourcentage de celles qui vivaient en couple était de 94,27%.&nbsp; La grossesse était planifiée dans 61,98% des cas. Sur les 384 enquêtées, 77,08% ont eu un vécu positif de l’accouchement tandis 22,92% l’ont vécu négativement. Parmi les patientes ayant eu un vécu positif de l’accouchement, 100% étaient satisfaites de l’accueil&nbsp;; 83,33% de l’empathie des soignants envers les parturientes&nbsp;; 83,07% de la qualité de la communication soignants-patientes et 57,81% de la qualité de l’environnement physique de la maternité. Les facteurs qui étaient associés au mauvais vécu de l’accouchement étaient l’accouchement par césarienne, l’admission directe sans passer une structure de soins de niveau inférieur, et l’absence de vie en couple. Pour la partie qualitative, les récits des enquêtées évoquaient des comportements non compatissants des prestataires de soins à l’endroit des parturientes.</p> <p><strong>Conclusion :</strong> cette étude a permis d’étudier le vécu de l’accouchement et d’identifier les forces et faiblesses de la maternité du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo selon les patientes. Les résultats serviront à identifier des interventions pour améliorer le vécu de l’accouchement par les femmes dans cette structure.</p> Sibraogo Kiemtoré Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/148 sam., 13 avril 2024 13:55:26 +0000 THROMBOSE HEMORROÏDAIRE EXTERNE CHEZ LES ACCOUCHEES RECENTES A LA MATERNITE DE L’HOPITAL SAINT CAMILLE DE OUAGADOUGOU http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/149 <p><strong>Introduction</strong>&nbsp;: la thrombose hémorroïdaire externe est l’accident proctologique le plus fréquent du post-partum. Ce travail avait pour objectif d’étudier thrombose hémorroïdaire chez les accouchées récentes, afin de contribuer à en améliorer la prise en charge.</p> <p><strong>Patientes et méthodes&nbsp;: </strong>il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique qui a été réalisée à l’Hôpital Saint Camille de Ouagadougou au Burkina Faso. Elle s’est déroulée sur la période du 1<sup>er</sup> septembre au 30 novembre 2019 et a concerné les accouchées récentes hospitalisées en suites de couches. L’entretien, l’examen et la revue documentaire ont été les techniques de collecte utilisées.</p> <p><strong>Résultats&nbsp;: </strong>sur les 384 patientes examinées, 56 présentaient une thrombose hémorroïdaire externe soit une fréquence de 14,6%. L’âge moyen des patientes était de 29 ans ± 5,2 avec des extrêmes de 17 et 40 ans. La parité moyenne était de 1,9 ± 1,3. La thrombose hémorroïdaire externe se manifestait sous forme d’une tuméfaction douloureuse au niveau de la marge anale dans tous les cas. En analyse multivariée, la dyschésie et l’antécédent personnel de maladie hémorroïdaire étaient des facteurs de risque de survenue de thrombose hémorroïdaire externe dans le post-partum. La consommation de fruits et celle d’aliments riches en fibres alimentaires étaient des facteurs protecteurs contre ce risque.</p> <p><strong>Conclusion&nbsp;: </strong>du fait de la fréquence de la thrombose hémorroïdaire externe chez les accouchées, il convient de la rechercher systématiquement lors de la surveillance des femmes dans le post - partum. Encourager les gestantes à la consommation d’aliments et de fruits riches en fibres réduirait le risque de sa survenue.</p> Hyacinthe Zamané Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/149 sam., 13 avril 2024 13:58:53 +0000 PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION D’URGENCE CHEZ LES RESIDANTES DES CITES UNIVERSITAIRES DE OUAGADOUGOU http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/150 <p><strong>Introduction&nbsp;</strong>: la vie en cité universitaire implique un brassage d’étudiants d’éducation et de cultures différentes. Cet environnement pourrait impacter sur leur comportement sexuel. <strong>Objectif</strong>&nbsp;: l’objectif de ce &nbsp;travail était d’étudier les pratiques en matière de contraception d’urgence chez les étudiantes résidant dans les cités universitaires de Ouagadougou afin de contribuer à y apporter des solutions préventives et correctrices.</p> <p><strong>Méthodologie&nbsp;: </strong>il s’est agi d’une étude transversale, descriptive et analytique conduite du 24 novembre 2022 au 23 décembre 2022. La collecte des données a été réalisée par un entretien semi structuré et l’analyse des données à partir du logiciel STATA version 14 par régression logistique.</p> <p><strong>Résultats</strong>&nbsp;: les étudiantes ayant déclaré avoir déjà eu une activité sexuelle était au nombre de 243 (59,4 %). L’âge moyen au premier rapport sexuel était de 19,6 ± 2,2 ans [12 et 30 ans]. Les rapports sexuels étaient surtout pratiqués avec des partenaires étudiants (53,4%). Parmi les étudiantes sexuellement actives, 42 % (102/243) avaient déjà utilisé la pilule contraceptive d’urgence (PCU). Les étudiantes avaient eu recours à la contraception d’urgence plus d’une fois dans le mois dans 17,7% des cas avec une prise maximale dans le mois de 4. Le nombre de partenaires sexuels et la pratique de la contraception de routine étaient associées à l’utilisation de la PCU avec (OR 2,04 et p=0,010&nbsp;; OR 1,89 et p=0,026).</p> <p><strong>Conclusio</strong>n&nbsp;: l’intensification &nbsp;de sensibilisation en milieu estudiantin pour l’utilisation de méthodes contraceptives est impérative.</p> Hyacinthe Zamané Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/150 sam., 13 avril 2024 14:01:07 +0000 PERCEPTION ET VECU DE LA DOULEUR INTRAPARTUM DANS UN HOPITAL TERTIAIRE AU BURKINA FASO http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/151 <p><strong>Objectif&nbsp;: </strong>étudier la perception et le vécu de la douleur intra partum dans le service de&nbsp; gynécologie et d’obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO) de Ouagadougou</p> <p><strong>Méthodologie&nbsp;:</strong> il s’est agi d’une enquête transversale à visée descriptive et analytique sur une période de 02 mois allant du 1<sup>er</sup> Janvier au 28 Février 2021. Elle a recueilli la perception et le vécu de la douleur intra partum de femmes reçues au début du travail d’accouchement et dans le post - partum immédiat sans complication obstétricale. Au total 105 patientes furent incluses. Les données ont été collectées par entrevue individuelle et l’observation passive. Les données ont été saisies et analysées sur un micro-ordinateur à l’aide de logiciels EPI-INFO version 7.2.2.6.</p> <p><strong>Résultats&nbsp;: </strong>l’âge moyen des parturientes était de 28,2 ans avec des extrêmes de 15 et 47 ans. Les intensités moyennes de la douleur à l’évaluation visuelle analogique étaient 4,3/10±1,6/10, 9/10±0,9/10, 9,9/10± 0,6/10 et 2,12/10± 0,9/10 respectivement au début, à la phase active, à la phase expulsive du travail d’accouchement et à la première heure après l’accouchement. Les parturientes qui avaient souhaité la péridurale représentaient 74,3%. La perception de la douleur était influencée par la sensibilité à la douleur, la non information sur la douleur intra partum, l’absence de cours de préparation à la naissance et l’état d’anxiété des parturientes avec des p value respectifs de 0,03, 0,04, 0,03 et 0,03. Le travail d’accouchement était vécu douloureux et trop douloureux respectivement dans 47,61% et 44,77% des enquêtées.&nbsp;</p> <p><strong>Conclusion&nbsp;:</strong> la douleur intra partum ne devrait pas être négligée. Les femmes continuent de souffrir de douleurs importantes en voulant donner la vie. La recherche du bien-être de l’accouchée et de son nouveau-né doit nous induire une amélioration de la qualité de la prise en charge de la douleur intra partum.&nbsp;</p> B.E. Komboigo Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/151 sam., 13 avril 2024 14:03:05 +0000 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET PRONOSTIC DES ACCOUCHEMENTS DYSTOCIQUES DANS UNE ZONE HUMANITAIRE AU NORD MALI http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/152 <p><strong>Introduction</strong>&nbsp;: les accouchements dystociques sont responsables de morbidité sévère et de mortalité maternelle et périnatale dans la zone sahélo-saharienne.</p> <p><strong>Objectifs</strong>&nbsp;: l’objectif de ce travail était d’étudier l’épidémiologie et le pronostic maternel et foetal des accouchements dystociques dans une zone humanitaire.</p> <p><strong>Méthodologie&nbsp;</strong>: notre étude s’est déroulée au Centre Hospitalier Régional de Mopti. Nous avons réalisé une étude transversale descriptive qui s’est déroulée sur une période de 12 mois allant du 1<sup>er</sup> Janvier au 31 Décembre 2020.</p> <p><strong>Résultats&nbsp;</strong>: nous avons colligé 415 cas d’accouchements dystociques sur un total de 1967 accouchements, soit une fréquence de 21,1% ce qui correspond à un accouchement dystocique pour 5 accouchements réalisés. La tranche d’âge de 20-29 ans était la plus touchée par la dystocie (37,8%). Elles étaient primipares dans 28,6%. La majorité des parturientes provenait du cercle de Mopti (50,4%). En effet 81% des parturientes étaient ménagères et non scolarisées dans 72,5% des cas. La césarienne a été réalisée chez 78,8% des parturientes. &nbsp;Les principales indications de la césarienne étaient la présentation dystocique (15%) et la dystocie osseuse (12,4%). La principale complication maternelle était représentée par l’hémorragie dans 111 cas, soit une proportion de 26,7%&nbsp;; suivie des lésions traumatiques des parties molles dans 7,2%. Le taux de mortalité maternelle était de 4,3% principalement liée à l’hémorragie. La mortalité périnatale était de 21%.</p> <p><strong>Conclusion</strong>&nbsp;: les accouchements dystociques sont fréquents en zone humanitaire à Moptiet sont une cause importante de décès maternels et périnatals. &nbsp;Le pronostic maternel en cas d’accouchement dystocique est principalement &nbsp;lié à l’hémorragie, et celui néonatal lié à la souffrance fœtale. La solution appelle une bonne disponibilité des SONU.</p> FANE SEYDOU Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/152 sam., 13 avril 2024 14:07:20 +0000 RELATION ENTRE LE TRAIT DRÉPANOCYTAIRE ET LA PRÉ-ÉCLAMPSIE AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE GABRIEL TOURE DE BAMAKO (MALI) UNE ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR 11 ANS http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/153 <p><strong>Introduction&nbsp;: </strong>Le trait drépanocytaire a longtemps été considéré comme une maladie bénigne. Cependant, des travaux récents rapportent de potentielles complications telles que la pré-éclampsie.</p> <p><strong>Objectifs&nbsp;:</strong> estimer la prévalence du trait drépanocytaire (TD) chez les femmes enceintes ; explorer la relation entre le TD et la pré-éclampsie; évaluer la relation entre les niveaux d’hémoglobine S et la pré-éclampsie ; et déterminer l’effet du TD sur les issues maternelles et périnatales.</p> <p><strong>Méthodologie : </strong>il s’est agi d’une étude rétrospective portant sur des données obstétricales du CHU Gabriel TOURE, du 1<sup>er</sup> janvier 2003 au 31 décembre 2013. Des statistiques descriptives ont été utilisées. Des modèles de régression log-binomiale multivariés ont été élaborés pour estimer les rapports de prévalence ajustés (RPA) avec des intervalles de confiance à 95% (IC 95%).</p> <p><strong>Résultats : </strong>nous avons enregistré 33916 admissions. Une électrophorèse de l’hémoglobine a été réalisée pour 1516 femmes. Parmi celles-ci, 1109 femmes avaient une hémoglobine normale (AA), tandis que 284 (18,7%) femmes étaient porteuses du TD (AS). Nous avons observé que la prévalence de la pré-éclampsie était multipliée par 1,82 chez les porteuses du TD par rapport aux porteuses d’hémoglobine normale (p &lt; 0,001). L’analyse a révélé une augmentation de la prévalence de la pré-éclampsie avec l’augmentation des niveaux d’HbS (p &lt; 0,001). Le taux de mortalité périnatale était plus élevé chez les femmes pré-éclamptiques porteuses du TD, avec un risque relatif de 2,09 (IC 95 % : 1,10 - 4,00), respectivement.</p> <p><strong>Conclusion : </strong>l’existence d’une hémoglobinopathie augmente le risque de survenue de la pré-éclampsie, mais aggrave aussi son pronostic.</p> Ibrahima TEGUETE Copyright (c) 2024 JOURNAL DE LA SAGO (Gynécologie – Obstétrique et Santé de la Reproduction) http://jsago.org/index.php/jsago/article/view/153 sam., 13 avril 2024 14:13:00 +0000