ASPHYXIE FŒTALE AIGUË AU COURS DU TRAVAIL
Résumé
L’asphyxie fœtale aiguë (AFA) au cours du travail, anciennement dénommée « souffrance fœtale aiguë », est une perturbation grave de l’oxygénation fœtale secondaire à une altération sévère des échanges gazeux utéro-placentaires conduisant à une hypoxie et à une acidose métabolique.
A la naissance, les critères majeurs de l’asphyxie fœtale per-partum sont une acidose métabolique néonatale (définie biologiquement par un pH artériel au cordon ombilical inférieur à 7), un déficit de base supérieur à 12 mmol/l associée à un faible score d’Apgar à cinq minutes et le développement d’un tableau d’encéphalopathie néonatale anoxo-ischémique (EAI) [1,2].
Au plan éthymologique, asphyxie signifie « sans pouls » mais elle est utilisée dans le sens d’hypoxie c’est à dire une diminution ou une absence d’apport d’oxygène aux tissus associée à une acidose tissulaire (augmentation des ions H+).
L’hypoxémie est une diminution de l’oxygène dans le sang et l’acidose correspond à une diminution du pH sanguin [3,4]. Le terme asphyxie répond donc à des critères bien précis et pour certains auteurs, en l’absence de confirmation notamment biologique, il est préférable d’utiliser le terme « état fœtal non rassurant » pour décrire des situations ne réunissant pas tous les critères absolus d’asphyxie mais nécessitant une vigilance particulière [5].