EPIDEMIOLOGIE DE LA RUPTURE UTERINE : UNE ETUDE CAS TEMOIN A HOPITAL DE DISTRICT DE BOUGOUNI, SIKASSO (MALI)

Résumé

Résumé :                                           

Le but était de décrire les aspects épidémiologiques de la rupture utérine et le pronostic maternel et fœtal. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude cas-témoin  allant du 1^er Janvier au 31 Décembre 2019 dans l’unité de Gynécologie-Obstétrique du centre de santé de Référence de Bougouni, Sikasso, Mali. Résultats : nous avons colligé 43 ruptures utérines sur un total de 1161 accouchements soit une fréquence de 3,7%. Il correspond à une rupture utérine pour 27 accouchements. Tous les âges sont représentés de 18 ans à 40 ans avec une moyenne d’âge à 30 ans pour les parturientes présentant une rupture utérine versus 14 ans à 42 ans avec une moyenne d’âge à 27 ans pour les témoins. Nous trouvons entre 20-24 ans OR= 1,06 [0,22 – 5,15], entre 25- 29 ans OR= 1,44 [0,33 – 6,29], entre 30- 34 ans OR= 3,73 [0,79 – 17,68] et pour les 35 ans et plus OR= 6,33 [1, 52– 26,34]. Pour le mode d’admission, les évacuations sanitaires étaient de 72,1% pour les cas contre 18,6% pour les témoins OR=25,6 [7,87 – 83,71]. Concernant le niveau d’instruction, les patientes étaient non scolarisées dans 95,4% versus 86% des témoins OR= 3,3 (0,7-15,5). Pour celles qui étaient scolarisées, elles représentaient 4,6% contre 14% des témoins. Par rapport à la profession,  presque la totalité des patientes  étaient des femmes au foyer   97,7% versus 82,3% des témoins OR= 8,9 (1,1-69). Pour les primipares OR= 1,25 [0,22 – 7,05] ; les multipares constituent 30,2% des sujets présentant une rupture utérine versus 10,5% pour les témoins OR= 9,63 [2,19 – 42,37]. Les grandes multipares constituent 27,7 % versus 7,3% pour les témoins OR= 10,0 [2,21 – 45,16]. Nous avons observé un taux de morbidité maternelle de  53,5%. Cette morbidité se répartissait comme suit: les complications peropératoires, 2,3 % de lésions vésicales. Les complications post-opératoires (51,2%) sont représentées par les suppurations pariétales (4,6%), l’endométrite 9,3 % et l’anémie 37,2%. Le taux de décès périnatal dans notre étude était de 65,1% versus 11,6% dans le groupe témoin OR= 14,19 [5,71 – 35,24]. Conclusion : La prévention efficace de la rupture utérine passe par des stratégies visant à agir les facteurs de risque. Mots clés : Rupture utérine, Mortalité maternelle et périnatale.