CONTRACEPTION DE LONGUE DUREE D’ACTION AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LA MERE ET DE L’ENFANT DE N’DJAMENA : EPIDEMIOLOGIE ET EFFETS SECONDAIRES
Résumé
Introduction : La contraception, ensemble des méthodes permettant d’éviter les grossesses non désirées et d’espacer les naissances est l’un des piliers de réduction de la mortalité maternelle. La contraception à longue durée d’action comprenant les implants et le dispositif intra –utérin est une méthode efficace pour espacer les naissances. Le but de ce travail était de documenter les méthodes de longue durée d’action au service de la planification familiale du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant de N’Djaména.
Patientes et Méthode : nous avons mené une étude prospective descriptive de quatre ans, allant du 01 Janvier 2016 au 31 Décembre 2019 au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant de N’Djaména portant sur les aspects épidémiologiques et les effets secondaires de la contraception à longue durée d’action. Toute cliente ayant utilisé une méthode contraceptive à longue durée d’action était incluse dans l’étude.
Résultats : la prévalence des méthodes contraceptives à longue durée d’action était de 7,01%. L’âge moyen des clientes était de 27,2 ans ± 2,1 ans. Les clientes étaient des femmes au foyer (61,4%), multipares (47,7%), du niveau secondaire (40,5%). La méthode contraceptive à longue durée la plus utilisée était le Jadelle® (81,3%). La période d’insertion la plus représentée était la période per-menstruelle (84,1% des cas). Le suivi des clientes était irrégulier dans 78,4% des cas. Les effets secondaires étaient dominés par le spotting avec 12,6% des cas. Les troubles du cycle et le désir de grossesse étaient les principaux motifs d’abandon de ces méthodes. Le taux d’échec de ces méthodes contraceptives était de 0,08%, Toutes les clientes qui avaient présenté des effets secondaires avaient bénéficié d’une prise en charge.
Conclusion : il ressort de cette étude que contraception à longue durée d’action a une faible prévalence dans notre étude. Pour augmenter cette prévalence, la scolarisation des filles et l’enseignement des méthodes contraceptives au collège et au lycée pourraient être un levier important.