MARIAGE PRECOCE EN MILIEU URBAIN A BANGUI (CENTRAFRIQUE) : ENJEUX ET REALITES
Résumé
Introduction : en Afrique, les différentes campagnes de lutte contre le mariage précoce ont conduit un recul progressif de l’âge d’entrée en union. Il s’agissait de déterminer les interactions entre le recul de l’âge de la première union et la maternité.
Méthodologie : il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive menée durant 3 mois auprès des femmes issues de milieux socioculturels divers de la ville de Bangui.
Résultats : 426 femmes ont été interviewées. Dans 49,8% des cas elles avaient atteint le niveau supérieur d’instruction. L’âge moyen de la première union était de 21,6 ans. Dans 17% des cas, les femmes enquêtées n’avaient pas d’enfants. Les raisons évoquées par celles n’ayant pas d’enfant étaient principalement l’infertilité du couple, suivie de l’utérus fibromateux et des complications d’avortements provoqués. Le risque de ne pas avoir d’enfant était associé à un recul de l’âge de la première union à partir de 25 ans (p<0,05).
Conclusion : le recul de l’âge d’entrée en union à partir de 25 ans entraine un risque sur la maternité. Il convient de développer des initiatives de santé préventive basées sur l’importance à avoir des enfants au moment opportun.