ETUDE DE L'IMPACT DE LA PRE ECLAMPSIE SEVERE ET DE L’ECLAMPSIE SUR LA MORBIDITE ET LA MORTALITE DES NOUVEAU-NES A LA MATERNITE DE L’HOPITAL NATIONAL IGNACE DEEN
Résumé
RESUME
Introduction : La pré éclampsie sévère et l’éclampsie sont des pathologies maternelles réalisant une hypoperfusion utéroplacentaire responsable d’une morbi-mortalité maternelle et fœtale élevée. L’objectif de cette étude était de contribuer à l’étude de l’impact de la pré éclampsie sévère et de l’éclampsie sur le pronostic du nouveau-né. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude prospective, comparative (Cas versus Témoins) d’une durée de 8 mois, allant du 01 Aout 2020 au 31 Mars 2021 réalisée à la maternité de l’hôpital national Ignace Deen.
Résultats : La pré éclampsie sévère et l’éclampsie représentaient 10,7 % des accouchements. Le profil sociodémographique était celui d’une gestante de la tranche d’âge de 20-34 ans (70,6%), de profession libérale (44,7%), mariée (92,3%), non scolarisée (45,7%) et primipare (48,4%). Les facteurs de risque étaient : la non scolarisation, la primiparité, l’élévation des chiffres tensionnels et le faible poids de naissance. La grossesse unique était majoritaire (92% versus 97,1%) et à terme dans 57% versus 92,7% ; 14,1% versus 6,6% des patientes n’ont fait aucune CPN, la césarienne était la voie d’accouchement la plus privilégiée (62,9% versus 8,3% ; P = 0,000). La pression artérielle ˃ 160/110 mmhg chez les cas avec une protéinurie positive (3 croix) et une uricémie élevée dans 4,3% avaient un impact significatif sur l’état du nouveau-né. Le score d’Apgar à la 1ère et à la 5ème minute était ≥ 7 dans les deux populations (70,2% versus 95,6% et 75,3% versus 94,8%), par contre le score d’Apgar nul (0/10) était plus élevé chez les cas soit 19,9% contre 4% chez les témoins. La réanimation néonatale représentait (10,5% versus 11,5%) ; le taux de faible poids de naissance (< 2500gr) était significativement plus élevé chez les nouveau-nés de la population d'étude (46,8% versus 9,8% avec P = 0,000). La complication périnatale la plus fréquente était l’association prématurité et hypotrophie fœtale (27,4% versus 3,7%), suivi de la MFIU (14,7% versus 1,7%). Nous avons enregistré 21,4% versus 3,6% de décès néonatals, la différence était statistiquement significative P= 0,000. Conclusion : La pré éclampsie sévère et l’éclampsie sont des pathologies gravidiques avec une morbi-mortalité maternelle et fœtale très élevée. L’amélioration du pronostic passerait par la scolarisation de la jeune fille, l’offre des consultations prénatales de qualité, le dépistage précoce des facteurs de risque, la salyciloprévention et la maturation pulmonaire.